Une fois sorti des écuries, je m'aide du montoir afin de me hisser en selle. Que ça du bien de se retrouver sur le dos d'un cheval !! Je vérifie que je suis bien sanglé, je chausse mes etriers puis je presse les mollets afin de donner le départ à Abreson. Celui-ci comprend aussitôt ma demande et marche au pas. Je me dirige vers un sentier pour faire une petite ballade, ce serait bête de ne pas aller dehors alors que le soleil refais son apparition après un mois d'absence... Nous marchons tranquilement avec Abreson dans un petit chemin qui entre dans la forêt. J'aperçois quelques oiseaux, mais en dehors de ça, pas grand signe de vie ici, vivement le printemps ! Après quelques minutes de pas, je me sens déjà à l'aise. Je raccourcie donc mes rênes qui étaient légèrement flottantes, j'avance mon bassin et ferme mes jambes. Abreson se mets instantanément au trot. Il est calme et serein, et pointe les oreilles en avant.
"Tu es content de sortir hein mon grand ! Moi aussi je dois t'avouer que ça me fais du bien !"
Nous trottons ainsi, calmement, profitant du calme de la forêt. Le chemin nous ammène à une petite clairière. Lorsque nous arrivons dedans, nous faisons peur à deux lapin qui déguerpissent instantannément. Leur brusque départ surprend Fanhois, qui fait un petit écard. J'encaisse le mouvement tant bien que mal, mais je réussi à rester en selle.
"Lààà bonhomme, ce n'est rien. J'ai vraiment perdu de l'assiette moi !"
Je repasse au pas et caresse le cheval, plus pour me rassurer que pour le rassurer, car il ne semble déjà plus penser à ces deux lapins qui ont faillit me causer une chute. J'observe Abreson : il ne semble pas essouflé, nous pouvons donc continuer à trotter. Je lui demande un nouveau départ, toujours en avançant mon bassin et en fermant mes jambes. De nouveau, le cheval réagit au quart de tour et reprend le trot. Nous sortons de la clairière par un chemin plus petit et plus sinueux. Abreson trotte, imperturbable. Au bout d'un quart d'heure, je m'assois dans ma selle et ferme légèrement mes doigts. Abreson ralentis le trot. J'augmente la pression sur les rênes et il repasse au pas. Un beau chemin en herbe nous tend les bras, je me décide à tenter un petit galop. J'avance mon bassin, je recule ma jambe gauche et avance ma jambe droite, avant d'agir avec cette dernière. Abreson me fait un joli dépard au galop. Je me mets en suspension et avance légrement mes mains afin de lui laisser un peu de liberté dans son encolure. Le cheval a un galop souple et régulier. Le chemin est en montée, et lorsque nous arrivons en haut, j'aperçois les écuries en contre bas. Je me redresse, bloque le mouvement de mon bassin et ferme les doigts sur les rênes. Abreson repasse au trot pendant quelques foulée, puis au pas. Je le caresse et lui laisse les rênes mi longues, pour qu'il puisse marcher tranquilement. Au bout de quelques minutes, la descente devient plus raide et je reprend mes rênes afin de l'équilibrer pour qu'il ne trébuche pas. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes arrivés à Real Stories. Je dessangle et le laisse brouter quelques brins d'herbe, avant de mettre pieds à terre et de retourner à son box.