Balade avec Cherokee

Une petite balade.

Après avoir décrasser longuement la belle robe blanche de Cherokee, nous sortîmes des écuries. Je stoppai le bel Espagnol sur le côté, réglai mes étriers, ressanglai de quelques trous puis me hissai sur son dos. J'adoptai une position correcte mais en lui laissant les rênes longues. C'était une balade après tout et non pas un exercice! Nous prîmes la route afin de sortir de l'académie. Nous passâmes à côté de la ville pour arriver dans un chemin aux allures de forêt. Cherokee avait les oreilles dressées vers l'avant et les naseaux dilatés afin de laisser entrer le plus d'air frais possible. Je flattai son encolure et me mis à inspirer une grande bouffée d'air. C'était dans ses endroits retirés de la ville que l'air y était le plus pure. Nous marchâmes ainsi tranquillement entre les arbres qui entouraient le sentier e n respirant le grand air. Je pris mes rênes ajustées puis émis une pression à l'aide de mes mollets. Cherokee partit dans un petit trot bien agréable que j'accompagnai en trottant enlevé. Il n'y avait que le bruit des sabots sur le sol qui résonnait dans le calme de l'après-midi. Quelques oiseaux accompagnaient cette jolie mélodie. Nous trottâmes ainsi le temps de parcourir une cinquantaine de mètres avant que je bascule le poids de mon corps vers l'arrière de la selle. Cherokee repris un pas tranquille. Quant à moi je laissai mes rênes longues. Chouchou allongea son encolure et je flattai cette dernière. Bientôt, le chemin de forêt laissa place progressivement à une vue de plus en plus grande sur la longueur de la plage. Aah la plage, qui ne rêve pas un jour de pouvoir y galoper à cru! Moi c'est ce que j'allais faire seulement je garderais la selle. Je vous l'avoue c'était mon rêve aussi. Seulement je voulais le faire avec ma propre jument. Pour l'instant moi et Cherokee terminions le bout de chemin qui nous restait avant de poser le premier pied sur le sable blanc et fin de la plage. Chero marchait avec l'encolure baissée et les naseaux presque au sol, visiblement intrigué par se sol différent de celui de l'académie. Lorsqu'il remonta la tête, je repris mes rênes ajustées et effleurai ses flancs avec mes talons. Chouchou prit un trot rapide et rythmé en ayant le regard fixé sur la mer. Je le fit trotter un peu sur le sable puis j'ouvris mes doigts et desserrai mes jambes. A cet instant je sentit le beau blanc accelérer ses foulées et continuer son chemin droit devant. Il commença un petit galop en ayant les naseaux pointés vers l'avant. Petit à petit je pris appuie sur mes étriers puis levai mes fesses afin de dégager le dos de l'espagnol. Je sentis à cet instant le vent dans mes cheveux ainsi qu'une grande liberté. Cherokee accéléra de plus en plus son allure.

- Wahouuuuuu !!!

J'avais l'impression de voler. C'était magique comme instant. Après cette grande ligne droite sur le sable, je décidai de ralentir l'étalon afin de passer un peu dans l'eau. Je me mis assise dans ma selle et raccourcie mes rênes. Cherokee ramena son bout du nez un peu plus vers son poitrail et ralentit sa cadence. Je flattai son encolure avant que nous repassâmes au trot. Je pivotai mon poignet puis nous prîmes la direction de l'eau. Nous repassâmes au pas afin que le beau blanc puisse souffler quelques instants. Je laissai les rênes retombées sur son garrot puis regardai l'horizon. L'espagnol passa dans la surface liquide en baissant la tête. Ses naseaux étaient presque en contact avec la mer, comme s'il voulait regarder en dessous la surface. Je déchaussai mes étriers et regardai le paysage magnifique qui s'offrait à nous. Les rayons du soleil se reflétaient dans le sable blanc de la plage ainsi que dans l'eau bleue de la mer. Cherokee releva l'encolure et continua sa route. Je rechaussai mes étriers, repris mes rênes puis émis une pression à l'aide de mes talons. Chouchou entra dans un trot rapide et aérien. J'émis une nouvelle pression et nous partîmes dans un galop léger et cadencé. C'était magnifique, le bruit des clapotis de l'eau venait se rajouter à celui produit par les vagues. Le vent dans mes chevaux les faisaient voler vers l'arrière. Je pris appuie sur mes étriers et levai mes fesses. A cet instant Cherokee allongea l'encolure et accéléra ses foulées. Le bruit de l'eau s'intensifia. J'étais aux anges, le sourire aux lèvres, je pris de profondes inspirations. L'odeur de la mer emplissait mes narines. Nous galopâmes ainsi sur une bonne moitié de la distance avant que je me remette en selle et repassai Cherokee au trot. Les vagues venaient s'engouffrer entre les membres du beau blanc. Nous repassâmes au pas et quittâmes l'eau. Je flattai l'encolure de l'espagnol puis laissai les rênes à nouveau longues.

- Allez il est temps de rentrer mon grand!

Cherokee et moi quittâmes la plage et rentrâmes au domaine en prenant le même chemin qu'à l'allée.