Toucher le ciel ?
En entrant dans le manège je remarquai que des petits sauts étaient déjà installés. Je fermai la porte derrière moi et me dirigeai vers le milieu pour y arrêter la jument. Ce que je fis.
- Super des obstacles sont déjà mit. Ça me facilite les choses!
En effet, deux verticales d'environ 50 cm et quatre croisillons de la même hauteur. Je descendis et réglai mes étriers à la bonne longueur puis ressanglai de quatre trous. Mademoiselle avait bien voulu dégonfler son bidon! Coco mâchouillait son mors. Je mis mon pied dans mon étrier gauche, pris mes rênes dans la main du même côté puis pris un peu d'élan avant de m'élancer au dessus de la jument. Je m'assis doucement dans ma selle, chaussai mon deuxième étrier, baissai mes talons, redressai mon dos et ajustai mes rênes. Je gardai ma cravache dans la main gauche, émis une pression avec mes mollets et dirigeai la jument, qui avait commencer un pas dynamique, en piste à main gauche. Je m'imaginais le petit parcours que j'allais faire avec Coco Chanel jusqu'à ce que la jeune grise me fit sortir de mes pensées en commençant à trotter.
- Hep!
Je basculai mon poids vers l'arrière de ma selle et la repassai au pas. Elle avait envie de sauter la demoiselle! Ça tombait bien, moi aussi! Nous continuâmes jusqu'à parcourir la moitié du manège où je la fis partir dans un trot presque aérien en une pression de mollets. J'accompagnai la jument en trottant enlevé et en jouant dans sa bouche. La jeune grise régula son trot et ramena légèrement son bout du ne vers son poitrail. Elle était en place.
- Bien.
Je la fit trotter ainsi aux deux mains avant de la repasser au pas et de lui laisser des rênes longues. J'en profitai pour ressangler de un trou et remonter mes étriers de deux trous chacun. Je lui flattai l'encolure à plusieurs reprises, repris des rênes ajustées et remis la jument au trot sur la piste à main droite. Je n'oubliai pas de changer ma cravache de côté sans frapper Coco. Je préparai mes aides et au coin suivant, basculai la jument dans un galop à juste. Je suivis les mouvement de la jeune grise en gardant un bassin souple, des mollets et des mains au contact. Je la fis galoper ainsi aux deux mains toujours puis la remit au trot.
- Nous allons commencer à sauter ma grande!
Sourire aux lèvres, je posai mon regard sur le premier croisillon qui était à notre droite, écartai ma rêne et dirigeai la jument vers celui-ci en la gardant au trot. La miss voulait accélérer mais je tenus bon et abordai l'obstacle avec un trot, rapide, mais raisonnable. La jument prit appuie sur ses postérieur puis s'élança par dessus le croisillon. Je fis de même et pris appuie ses mes étriers, levai mes fesses et ainsi dégager le dos de Coco pour lui permettre un vole et une réception plus facile. Chanel revint sur la piste au trot, visiblement heureuse de faire saut en cette journée plutôt nuageuse. Nous continuâmes à sauter les croisillons au trot puis je l'aidai à prendre le galop et postai mon regard sur un vertical. Je n'eus même pas la peine de beaucoup pivoter mon poignet avant que la jument ne comprenne qu'elle avait devoir sauter le verticale qui se précipitait sur elle. Coco fit quelque foulées puis s'élança de la même manière sur le vertical. Je me mis dans la même position que sur les croisillons en prenant soin d'avancer mes mains. Nous sautâmes ainsi plusieurs le petit parcours inventé en début d'heure puis nous repassâmes au trot puis enfin au pas. Je lui laissai les rênes longues afin qu'elle puisse souffler à sa guise. Je lui déposai de grandes caresses avant de m'allonger sur son encolure et lui faire deux gros bisous. En me redressant je la fit s'arrêter au milieu. Je descendis, remontai mes étriers, pris les rênes puis nous sortîmes du manège.
- Très beau travail ma belle! Tu est vraiment excellente. Merci.