Je poussais la porte du rond de longe, faisant entrer ma jument grise à l'intérieur. J'avais choisi cet endroit, car il était suffisamment grand pour permettre à Symphonie de se défouler, sans être perdue, comme cela aurait été le cas en manège. Je m'étais muni d'un simple licol et d'une longe, c'était tout ce dont j'avais besoin aujourd'hui. Je détachais le licol de la grise retournais près de la barrière. Elle était calme, reniflant le sable, puis d'un coup, elle se mit à galoper comme une folle autour du rond. Elle projetait dans ses déplacements, beaucoup de poussière, et ne semblait pas pouvoir s'arrêter. Elle faisait des bonds, des demi tours brusques, bref elle s'amusait. Elle n'avait pas peur, je le savais, elle goutait seulement le plaisir de la liberté. Elle restais ainsi, infatigable, tandis que je la regardais avec beaucoup d'attention. Lorsque la jument décidais que s'en était assez, elle repassait au petit trot, la queue en panache. Elle renâclait puis s'arrêtait. Je choisis donc ce moment pour rentrer dans le rond. Je l'appelais doucement:
< Symphonie ? Viens ma belle, n'ai pas peur >
Elle me jetait un coup d'œil attentif. Lorsque j'arrivais à sa hauteur, je caressais son encolure et lui enfilais doucement son licol auquel j'y attachais la longe. D'un claquement de langue, je l'invitais à me suivre sur la piste. La demoiselle, avait aujourd'hui l'intention de me coller. Elle devait apprendre à respecter ma bulle tout comme je devait respecter la sienne. Je m'arrêtais donc au milieu de la piste. Symphonie se stoppais un peu devant moi, et n'importe comment. Je me plaçais donc en face de sa tête et pris la longe, que j'agitais devant son poitrail en lui faisant signe de reculer. Ce que madame n'appréciait pas ... Je réitérais ma demande, dans le but d'obtenir une réponse. Symphonie esquissait un pas en arrière, alors je la félicitais de ma voix tout en l'encourageant d'en faire un peu plus. Elle fit trois pas en arrière et je m'estimais satisfaite pour le moment. J'arrêtais et lui caressais affectueusement l'encolure. Puis je la fit marcher. Je laissais une certaine liberté dans la longe, je ne la tenais pas courte et ne mettais aucune pression dessus, l'important étant que Symphonie ne se sente pas prisonnière. Après deux tours de piste, je fis un arrêt. Symphonie était peu concentrée, et s'arrêtais de nouveau devant moi et trop près. Je fit donc le même travail et me plaçais en face d'elle pour la faire reculer. J'agitais la longe, ce qui ne plus toujours pas à la grise, et qui couchant les oreilles, reculait tout de même au bout de deux essais. Je félicitais abondamment puis laissais tomber.
Je la fis de nouveau marcher, effectuant une troisième demande, qui fut un peu plus réussie. Symphonie restais dorénavant plus loin de moi. Je caressais de nouveau et laissais marcher. J'allais tenter une désensibilisation avec la longe afin d'habituer Symphonie à ne pas avoir peur des gestes du quotidiens. Je l'arrêtais donc au milieu, nos distances étant plus ou moins respectées. Je vérifiais qu'elle avait de la liberté au niveau de la longe, puis je pris le mou et le lançais sur son dos. Evidemment elle commençais de bouger, décrivant des cercles autour de moi et lançant ses postérieurs en arrières., oreilles couchées. je ne m'arrêtais pourtant, pas, lui montrant qu'il n'y avait rien à craindre. Mon geste était doux, mais ferme et déterminé. Au bout d'un petit moment, elle s'arrêtait de shooter, décrivant toujours de petit cercle, et dansant au bout de la longe. Puis, elle s'arrêtait complètement de bouger. Je m'arrêtais tout de suite et caressais.
< C'est très bien sa ma grande ! >
Je lui donnais un quartier de pomme puis la laissais marcher sur la piste. Je l'arrêtais de nouveau et fis de nouveau le mouvement de longe. Symphonie couchait les oreilles et bougeats quelques secondes, mais elle s'arrêtait bien vite. Chaque fois qu'elle était calme et arrêtait de bouger, j'en faisant autant. Je récompensais avidement chaque fois la grise. Je fit de nouveau le même manège a l'autre main. Symphonie commençait de se laisser faire, mais montrait des signes de lassitude. J'arrêtais donc l'exercice, me contentant de la laisser marcher tranquillement. Un long travail à pied s'amorçait avec elle, mais j'étais prête à le faire et je sentais qu'elle apprenait vite. Avec une capacité d'apprentissage élevée, les choses étaient grandement facilités. J'offris un morceau de sucre à la grise puis la rentrais au box.