Maintenant, c'était à moi ! A moi de passer l'épreuve d'obstacle du concours. Le tout premier ici, à l'académie. Pour l'épreuve d'obstacle, j'avais Coco Chanel, une jument oldenburg de 6 ans que j'avais entrainé durant deux semaines. J'avais confiance, nous étions au point ! Après avoir préparé la jument à l'écurie, nattage, pansage et tout le tralala, je la dirigea vers le manège où j'allais la détendre avant l'épreuve. J'avais revêtu un beau pantalon blanc et un blouson noir. Coco, elle, arborait un joli tapis de selle blanc, bonnet blanc et guêtres blanches: classique quoi ! Pendant la détente je lui demandais des choses basiques, trot actif et galop actif aux deux mains avec beaucoup de transitions et de cercles. Les concurrents quittaient peu à peu le manège pour aller dérouler leurs parcours dans la carrière où avait lieu l'épreuve. Maxxi, qui passait juste avant moi partit. Je lui souhaita bonne chance d'un signe de tête puis commença à détendre Coco à l'obstacle. Je lui demanda de d'abord sauter une croix, puis un vertical aux deux mains. Et pour finir un petit oxer à la hauteur du parcours. La jument était très réveillée, comme à son habitude ! Moi, je n'étais pas trop stressée. L'épreuve de dressage c'était déroulée sans grandes difficultés, en partie grâce à Song qui était un excellent cheval de dressage, mais il restait le saut d'obstacle et le cross. Bien sûr Coco était une jument génial et je n'avais donc aucune peur à avoir !A l'appel de mon numéro de passage, je rejoignis au pas l'entrée de la carrière où se déroulait l'épreuve. Maxxi finissait de dérouler son parcours. J'admirais le cavalier finir son parcours avec malheureusement une barre tombée sur le dernier obstacle. Puis, je rentrais dans la carrière et alla vers le jury au trot. Puis, j'exécutai un arrêt et salua. << Lou Turner et Coco Chanel. >> Un des juges sonna la cloche et je demanda un galop constant à la belle jument. Elle réagit aussitôt, tendue comme un ressort et à l'écoute de la moindre de mes aides. Après avoir exécuté un cercle au galop, je la dirigea vers le tout premier obstacle, un petit vertical. La jument le sauta sans difficultés. Moi, je fixais déjà mon regard vers le numéro deux, une grande croix. Quelques foulés avant l'obstacle, je remis des jambes, sentant une hésitation de la part de la jument. Celle-ci se reprit et sauta l'obstacle. Je vérifia rapidement qu'elle galopait sur le bon pied puis dirigea mon regard vers le triple. Avant, il y avait une courbe assez serrée. Je gardais ma jambe intérieure active et la jument aborda le triple bien dans l'axe, droite. << Allez ma belle ! >> Je me mis en équilibre, accompagnant bien les sauts et regardant toujours au dela des obstacles, comme pour porter la jument loin du triple. Avec soulagement, je n'entendis aucune barre tomber. Le numéro six était une énorme croix à au moins 1 mètre de hauteur. Je regardais déjà le numéro 7. La jument grise martelait le sol de ses sabots puissants, nous rapprochant de l'obstacle à une vitesse folle. J'accompagnais bien le saut, regardant loin devant comme on me l'avait toujours apprit. Le saut passa sans problèmes, Coco volant au dessus de tout les obstacles ! Me rendant compte que la jument galopait vite, trop vite, je reculais légèrement mon buste mais cela suffit à ce qu'elle ralentisse légèrement l'allure tout en restant dans un bon galop. Maintenant, un double à 90 centimètres. Je redonna un peu d'impulsion à l'abord de l'obstacle bien que cela n'était pas nécessaire. La jument s'envola au dessus des deux verticaux. La jument avait les oreilles bien droites, écoutant la moindre de mes aides.
[Je finis ça tout à l'heure ! ]