Entraînement d'Admenty

[résumé très en retard ^^]

Comme prévu, j’allais donc travailler Admenty sur le plat. Equipé d’élastiques, il allait être un peu plus sous contrôle. Ce jeune étalon a du punch et il faut savoir le tenir. Il n’a rien de méchant en soi mais il nous a mis à terre beaucoup de jeunes étudiants. J’avais donc décidé il y a quelques jours de reprendre un peu son éducation et de travailler avec lui.
Nous voilà donc dans le manège pour notre première séance. Au centre, je le ressangle et étire ses antérieurs pour me mettre en selle. Il est calme, patient et attend les ordres. C’est un bon point. Je le caresse. Je commence par serrer les mollets pour le mettre au pas. Admenty est un bon cheval, souple et agréable à monter. Il nous a fait des prouesses en cross l’an dernier. Sauteur de talent, il aime ça et se donne à fond lors d’un concours. Mais Monsieur se croit le centre du monde...
Je sens que la tension des élastiques lui évite de s’appuyer sur le mors. C’est sa spécialité : prendre appui et embarquer le cavalier.
Nous marchons sur la piste d’un pas dynamique et cadencé. Les rênes tendues, au contact sans pour autant lui tirer sur la bouche. Je change de main sur une diagonale. Là, Admenty décide que son calme a assez duré. Il commence à marcher en crabe. Je pousse ses postérieurs dans l’alignement en reculant ma jambe extérieure. L’étalon fouette l’air de sa queue et fait quelques foulées de trot. Sans attendre de débordement, je le mets en cercle. Je diminue le diamètre avant de l’agrandir de nouveau. Je l’incurve afin qu’il s’assouplisse un peu puis nous changeons de main pour refaire un cercle à main gauche.
Le cheval résiste à la main et tente de sortir du cercle. Un petit coup de talon suffit à l’agacer. Il m’envoie une jolie ruade avant de parler plein gaz. Calmement, je reprends mes rênes, me redresse et relâche la tension des rênes. Cela ne sert à rien qu’il y prenne appui, cela ne fera qu’empirer les choses. Je le remets tant bien que mal en cercle que je réduis jusqu’à ce qu’il ne puisse plus galoper. Déséquilibré, il reprend le trot. Je réajuste rapidement mes rênes et reprends le contrôle en quelques secondes. Je le caresse et l’arrête.
Je décide de travailler son agitation en faisant des transitions descendantes. On commence à marcher sur la longueur et je l’arrête. Bien sûr, il se déporte vers l’intérieur. Je repousse ses hanches vers l’extérieur tout en conservant les épaules dans la piste. Je compte jusqu’à 3 et je serre les mollets. Il repart d’un bond en avant, au petit trot. Je l’arrête de nouveau.
Après répétition d’arrêts à chaque faux-pas de sa part, il commence à se calmer et à obéir. Je le félicite et l’encourage beaucoup de la voix. Il faut rester calme avec lui et donner l’impression de tout maîtriser même si ce n’est pas le cas.
Je fais ensuite quelques allongements de pas avant de reprendre mes cercles. Il est beaucoup lus aux ordres et je peux enfin obtenir une incurvation digne de ce nom ! Je le caresse et cesse mes aides. Je l’arrête au centre. Le travail au pas pendant cette heure aura au moins eu l’avantage de se calmer un peu ! Après tout, je n’ai eu le droit qu’à une ruade, un galop effréné et du crabe !

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